Le Festival International du Cinéma Africain de Khouribga (FICAK) a ouvert, samedi soir, les festivités de sa 25ᵉ édition (21-28 juin) par un hommage vibrant au cinéma mauritanien et sénégalais, les deux pays à l’honneur cette année.
Organisé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, ce rendez vous cinématographique de près de 50 ans, aspire à promouvoir la production cinématographique africaine, soutenir les jeunes talents et accroître la visibilité du cinéma continental sur la scène internationale.
Invité d’honneur, le cinéma mauritanien a été célébré à travers la figure du réalisateur Abderrahmane Sissako, l’un des rares cinéastes d’Afrique subsaharienne à jouir d’une reconnaissance internationale.
Premier cinéaste africain à avoir reçu le César du meilleur réalisateur pour "Timbuktu", Sissako est l’auteur d’œuvres majeures qui se distinguent par leur profondeur et leur portée universelle.
Le cinéma mauritanien a marqué une évolution remarquable ces dernières années a relevé le directeur du festival, Azzedine Gourirran, notant que ce choix représente un signe distinctif de cette manifestation artistique, qui occupe une place de choix dans le paysage cinématographique africain.
Intervenant à cette occasion, M. Gourriran a considéré que le cinéma africain a franchi des étapes importantes et a connu de grandes avancées dans divers domaines de la création, notamment cinématographique, qui s’impose désormais comme une force créative sur la scène internationale.
De son côté, l’ambassadeur de la République Islamique de Mauritanie, Ahmed Ould Bahia, a souligné que l’hommage rendu au cinéma mauritanien lors de cette édition vient renforcer la coopération bilatérale à même d’ouvrir de nouvelles perspectives de partenariat et d’échange d’expériences en matière cinématographique.
Le diplomate mauritanien a également exprimé le souhait de tirer profit de l’expérience cinématographique marocaine, ajoutant que le FICAK a accumulé, au fil des décennies, des expériences réussies, non seulement au Maroc, mais aussi à l’échelle du continent africain, depuis sa première édition en 1977. Lors de cette cérémonie, un hommage appuyé a également été rendu au Sénégal, représenté par le réalisateur Mansour Sora Wade, salué pour sa maîtrise de "l’art de combiner les images et les sons au service du message", selon les témoignages prononcés en son honneur.
Membre de jury de plusieurs festivals internationaux de renom, Sora Wade a été distingué pour l’ensemble de son parcours cinématographique, marqué par de nombreuses récompenses reçues par des festivals prestigieux à travers le monde.
Au total, 15 longs-métrages issus de 12 pays africains concourent dans la compétition officielle pour remporter l’un des six prestigieux prix de cette édition, placée sous le thème "Du griot à l'algorithme, le cinéma évolue". En parallèle, la compétition officielle des courts-métrages verra s’affronter 15 films issus de 13 pays africains.
Présent à Khouribga en tant que président du jury de la compétition des longs métrages, le cinéaste rwandais, Joel Karekezi a salué l’engagement constant du Maroc en faveur du cinéma africain.
"C’est un festival qui met à l’honneur le cinéma africain", a-t-il dit dans une déclaration à la MAP, rappelant que plusieurs de ses films avaient déjà été projetés à Khouribga dans le cadre du FICAK.
Pour lui, le Festival de Khouribga incarne un espace de rencontre essentiel pour les professionnels du 7eme art, grâce à la richesse de sa programmation, la qualité de ses débats, et l’implication d’un public fidèle et curieux.
Cette cérémonie a été ponctuée par des prestations artistiques qui ont transporté le public dans un voyage au cœur de la richesse de l’ancrage africain du Royaume, avec des mises en scène mêlant des percussionnistes venus d’Afrique de l'ouest et le groupe marocain de Abidat Rma.
Ont pris part à cette cérémonie, le Wali de la région de Béni Mellal-Khénifra, Gouverneur de la province de Béni Mellal, le Gouverneur de la province de Khouribga, et le président du Conseil provincial, entre autres personnalités