Ghazouani : Notre pays s’est efforcé de concilier les exigences du développement et les contraintes liées à l’accueil des réfugiés
Ghazouani : la Mauritanie s’est efforcée de concilier les exigences du développement et les contraintes liées à l’accueil des réfugiés
La Mauritanie, pays de paix, d’hospitalité et de stabilité, a été confrontée pendant plusieurs années à un afflux croissant de réfugiés, mais elle s’est efforcée, en dépit de ses moyens limités, de concilier les exigences du développement durable et les contraintes liées à l’accueil des réfugiés.
Ces déclarations ont été faites aujourd’hui mercredi mercredi 20 courant à Yokohama au japon, par le Président mauritanien Mohamed Cheikh El Ghazouani, à l’occasion des travaux d’un séminaire de haut niveau sur les réfugiés organisé par l’Agence japonaise de Coopération internationale et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
Notre pays à œuvrer ainsi sans fermer ses portes, et a choisi, en accord avec les valeurs de solidarité africaine et de fraternité humaine, de faire de son territoire un refuge sûr pour les réfugiés, a-t-il précisé.
La Mauritanie accueille actuellement sur son territoire plus de 309 000 réfugiés dont plus 120 000 dans le camp de M’bera, situé dans la région du Hodh Charghi, dépassant ainsi sa capacité d’accueil initiale de 70 000 personnes, a souligné l’homme fort de Nouakchott, selon lequel, camp est ainsi devenu la deuxième plus grande agglomération du pays après la ville de Nouakchott.
Toujours selon lui, le pays accueille en plus de cela, plus de 173 000 réfugiés qui vivent aujourd’hui au sein des communautés d’accueil dans 76 communes, avec des effectifs dépassant parfois le nombre des habitants des villages locaux.
Cette solidarité exemplaire a un coût élevé et les besoins fondamentaux augmentent tandis que les ressources diminuent, a indiqué le Chef de l’Etat, selon lequel, ce modèle de solidarité ne peut perdurer qu’avec le soutien accru de la communauté internationale, renouvelant son appel à la solidarité internationale pour soutenir les réfugiés et les pays d’accueil, et lutter contre les causes de l’exil que sont les conflits, l’insécurité et l’injustice.
Le déplacement forcé de millions de personnes constitue un fardeau croissant pour le continent africain, et un défi mondial majeur et urgent, qui impose à la communauté internationale d’assumer sa responsabilité commune, a poursuit Ghazouani, rappelant le niveau sans précédent atteint au cours de la dernière décennie par le nombre des réfugiés, dépassant en 2024 les 120 millions de réfugiés dans le monde.
Les ressources que la communauté internationale sont censées fournir de l’aide à ces réfugiés alors que le soutien apporté par les pays d’accueil ne satisfait pas ces chiffres, d’où la pression accrue sur les pays d’accueil, aggravé par la précarité de la situation des réfugiés, entravant ainsi les efforts déployés pour garantir leurs droits, a-t-il indiqué.
Le présent colloque offre une occasion précieuse de dialoguer sur la question des réfugiés et les tragédies humanitaires auxquelles ils sont confrontés, a poursuit Ghazouani, exprimant son espoir qu’il constituera une occasion de renforcer les services de base, de soutenir les communautés d’accueil et d’apporter une réponse humanitaire plus efficace et plus équitable