À Diamniadio, près de Dakar, quelque 700 représentants de partis politiques, de la société civile, de syndicats ainsi que des universitaires se sont réunis pendant une semaine pour débattre d’une refonte du système politique sénégalais. Le 4 juin, ils ont formulé une série de recommandations sur l’organisation des élections, le financement des partis ou encore la protection des droits et libertés.
Le dialogue national sur le système politique sénégalais, lancé le 28 mai et clôturé le 4 juin, a réuni à Diamniadio plus de 500 organisations et personnalités dans le but de formuler des recommandations en vue d’une “refondation” de la démocratie au Sénégal. Si la presse ouest-africaine suggère que des avancées ont été enregistrées sur un grand nombre de thématiques abordées, elle n’en décrit pas moins une concertation boycottée par une partie de l’opposition et plombée par les divergences politiques.
“Cet arbre à palabres sur le dialogue sur le système politique s’avère être une catharsis aux maux qui minent la vie politique au pays de la Teranga”, résume par exemple le quotidien burkinabè Aujourd’hui au Faso.
Ce type de concertation n’est pas inédit au Sénégal, les régimes précédents y ayant eu recours par le passé. Mais le dernier en date marque une étape importante pour la présidence de Bassirou Diomaye Faye, arrivé au pouvoir en mars 2024 après une longue période de tensions politiques. Le nouveau président et son Premier ministre, Ousmane Sonko, avaient affiché leur volonté de mener des “réformes profondes, transparentes et participatives pour consolider la démocratie”, selon les termes du site de la BBC.